Il s’agit à travers cette réflexion portant sur cas concret d’ « occupation artistique » dans une laverie, de poser la question de l’« environnement » de l’art ? Environnement façonnant un « monde de l’art », système à part entière avec sa vie, ses acteurs, ses lieux et convenances. La notion d’ « environnement » nous amène illico à cette autre question, celle du « milieu ». L’art en lavomatique, « en milieu lavatronique » est-il pour autant du « milieu de l’art » ? A n’en pas douter si l’on limite le « milieu » à cette idée d’environnement où l’art peut se déployer. Mais le « milieu », lieu commun à la croisée des voies, n’est-il pas aussi « mi-lieu », ce lieu ouvert sur l’inconnu ? Ce qui amènera notre réflexion à interroger ce « monde de l’art » gouverné dirons-nous, en son centre par cet autre milieu qu’est le fameux « milieu de l’art », le Lavomatique tachera de s’ancrer parmi ces notions. Conquête, résistance ou indifférence, quelles dualités se manifestent au travers de cette modeste occupation en « milieu lavatronique » ? Qu’elle rapport entretient-elle avec cette idée d’environnement de l’art, dominant ou pas, favorable pu non, référant incontestable auquel elle n’échapperait peut-être pas, mais qu’elle se persuade d’excéder pour œuvrer en son propre vivier ?