« L’environnement » regorge de sens, d’options d’analyse et de pistes de réflexions. La philosophie et la géographie peuvent dans un premier temps nous dresser quelques orientations.
Pour la géographie « environnement » comporte déjà plusieurs échos.
Si l’on emprunte la dimension écologique de l’environnement, on peut comme Eric Dardel s’arrêter sur les relations entre l’homme et la Terre et revisiter sa notion de « géographicité ».
On peut l’entendre comme Augustin Berque comme ce qui caractérise les milieux humains et invoquer l’« écoumène » pour signifier cette relation existentielle des hommes à leurs lieux.
Si le point de vue de la géographie contemporaine me paraît tout à fait opérant pour amorcer une réflexion, c’est qu’elle nous oblige à considérer l’homme dans sa relation à son milieu et au(x) lieu(x) et nous pousse à aborder la question de l’espace sous l’angle de l’habiter.
Il me paraît essentiel aujourd’hui de confronter les pratiques artistiques contemporaines à cette notion « d’habiter », de revoir l’héritage Heideggerien, de s’imbiber de celui de Martin Buber ou de celui de Félix Guattari.
Voyons comment ce « vivre dans » peut dresser les lignes d’une esthétique contemporaine du point de vue des ¦uvres et de leurs visiteurs-habitants .